Interview des fondateurs de Frame Arena, la solution de tournois esport

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Écrit par Manon Dhennin

Romain Maurel et Jérémy Gardier sont les cofondateurs de Frame Arena. Passionnés de jeux vidéo et de jeux de stratégie, ils décident aujourd’hui de lancer le projet FRAME ARENA, une solution d’organisation de tournois esport, visant à révolutionner le paysage du gaming compétitif.

Qu’est-ce que Frame Arena, votre solution technologique pour le monde de l’esport ?

Romain – C’est une solution qui permet à des studios de jeux vidéo de pouvoir organiser facilement des tournois avec leur communauté et également de permettre à leur communauté de les organiser eux mêmes sans avoir à passer par des fournisseurs tiers ou des fichiers Excel.

Avant de nous expliquer comment l’idée de Frame Arena est née, pouvez-vous vous présenter ?

Romain – Je suis Romain Maurel, j’ai une formation d’officier de la marine marchande et j’ai toujours codé, développé, créé des jeux vidéo sur mon temps personnel. Il y a presque un an, j’ai rencontré Jérémy qui est venu consolider les compétences au sein de l’équipe sur la création d’un jeu de bout en bout. Personnellement, je vais plus gérer l’aspect marketing et commercial du projet et lui c’est la technique.

Jérémy – Moi c’est Jérémy Gardier, je suis développeur indépendant, principalement programmeur de logiciels et depuis une dizaine d’années, je me suis orienté vers le développement de jeux vidéo. Quand j’ai rencontré Romain, il cherchait quelqu’un de disponible et compétent pour l’aider dans son projet au niveau technique. Avec mon background de touche à tout, et ma passion pour l’e-sport, car il faut savoir que je suis un gros joueur de MMORPG entre autres, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai rejoint le projet. Et depuis, ça se passe très bien, on forme une bonne équipe.

Comment est venue l’idée de Frame Arena ?

Romain – Nous travaillons sur un projet de jeu esport, qui s’appelle Rise of the Robots X, dont le cœur de l’innovation est de faciliter l’accès à la compétition et à l’esport pour les joueurs occasionnels, qui n’ont pas une vie à dédier à un jeu vidéo en particulier pour espérer y atteindre un niveau suffisant. Dans la construction de ce jeu, nous avons eu besoin de créer une brique technologique pour permettre l’organisation de tournois de façon simple avec un réel outil. Nous avons d’ailleurs constaté que nous n’étions pas les seuls à avoir ce type de problématique d’organisation, c’est le cas d’autres jeux multi-joueurs.

Au lancement du projet, nous avons donc décidé que cette brique technologique devait être inter-opérable de manière à pouvoir la commercialiser avec d’autres studios de création de jeux vidéo qu’ils soient indépendants ou plus gros.

Vous allez pitcher lors des Avant-premières du numérique sur le thème de la sportech. À votre avis, pourquoi l’esport est un sport comme un autre ?

Romain – Faire du sport, c’est faire une activité avec un objectif et exceller dans la réussite de cet objectif notamment grâce à un système de scoring. Et typiquement le jeu vidéo rentre dans ce contexte là puisque, dans une partie, dans un jeu qui se joue en compétition, on va départager les compétiteurs et fixer des objectifs avec un système de points. Celui qui a le meilleur score gagne et remporte la compétition. Pour atteindre la victoire, les joueurs s’entraînent afin de maîtriser leur activité, comme pour un sport physique. Dans le cadre de l’esport, on est sur une activité cérébrale, au même titre que les échecs qui sont déjà considérés par tous comme un sport.

En revanche, quand il n’y a pas de notion d’adversaire, ce n’est pas du sport, cela rentre plus dans le cadre du loisir, de la détente.

Jérémy, tu souhaites ajouter quelque chose sur la légitimité de votre présence sur un événement Sportech ?

Jérémy – Quand on regarde la définition du sport actuellement, elle est centrée sur l’activité physique dans le sens du jeu et de l’effort. Je pense que c’est une définition erronée sur un point : le physique. Techniquement, on devrait lire une activité physique et/ou mentale qui concerne le jeu et l’effort. Donc la légitimité de notre présence sur un événement sportech, je dirais qu’elle se situe là : le jeu vidéo est une activité mentalement stimulante, qui demande une certaine discipline. Discipline qui n’est pas esclave d’une capacité physique, mais qui nécessite de l’entraînement, de la concentration donc des efforts. A l’instar des échecs qui ont pu faire débat au moment de leur qualification en tant que sport, le jeu vidéo a tout à fait sa place dans le paysage sportif.

Comment se passe votre accompagnement à l’incubateur Belle de Mai ?

Jérémy – Alors c’est terrible parce que les gens sont très sympathiques et adorables. Donc c’est insupportable… Bon, plus sérieusement, c’est très motivant ! Nous sommes challengés sur beaucoup de points. On se sent accompagné tout du long. Alors, c’est vrai qu’au sein du 1024 c’est encore le début pour nous (ndlr : intégration du programme 1024 en janvier 2024) mais on a suivi le programme Manufacture 2+ pendant trois mois avant notre entrée dans le programme actuel. À mes yeux, tout se passe très très bien et je n’aurais jamais imaginé tout ce que l’incubateur pouvait apporter à un projet. C’est très adapté.

Romain – La grande difficulté quand on se lance en entrepreneuriat, c’est que souvent, on est une petite équipe avec une charge de travail énorme. Il faut tout faire seul ou à deux et personnellement, je connais peu de gens qui sont capables d’exceller dans tous les domaines. C’est là que l’apport de l’incubateur est puissant puisqu’il nous permet de combler les lacunes que l’on peut avoir en permettant de mettre les spotlights sur les éléments auxquels il faut faire attention, que ce soit sur la création d’un plan business, d’un plan de dépenses, d’un plan marketing, d’une approche de la création de notre réseau, avoir les bons contacts, etc. C’est en ça que l’incubateur apporte une vraie valeur ajoutée au projet et à son développement.

Quelles sont les prochaines étapes pour Frame Arena ?

Romain – La prochaine étape importante pour nous, c’est l’identification de nos clients principaux. Actuellement nos efforts sont concentrés sur l’amélioration de notre réseau pour entrer en contact avec les clients et utilisateurs finaux. Aujourd’hui, nous devons confirmer les hypothèses de marché que nous avons fait, c’est très important.

Jérémy – La seconde étape importante va être la création du MVP du produit dont le jeu Rise of the Robots X sera le premier bêta testeur. Nous réfléchissons à une démo sur Unreal Engine pour montrer comment pourrait fonctionner l’organisation des tournois, et pour montrer les bénéfices que peut apporter la solution. Mais pas seulement. L’idée est d’utiliser Rise of the Robots X pour créer une une démo technique où chacun pourrait faire des tournois avec cette technologie directement, montrer la connectivité et faire en sorte que les flux pixels puissent être récupérés, par exemple via un site internet. Fournir une démo, c’est vraiment l’une des prochaines étapes importantes !

RDV au #AVP24 pour découvrir le pitch de Frame Arena

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