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L’Artificial Intelligence Marseille (AIM) s’est affirmé comme l’événement incontournable de l’intelligence artificielle le 24 novembre dernier au Vélodrome de Marseille. Organisé par La Tribune et La Provence, ce rassemblement a placé l’IA au centre des enjeux pour les entreprises et les organisations. Grands groupes, start-ups, experts internationaux, ETI, collectivités, institutions, recherche, … l’AIM s’adresse à toutes celles et ceux qui s’appuient, ou souhaitent s’appuyer, sur l’IA pour en faire un avantage stratégique, un levier d’amélioration ou une nouvelle façon de travailler.

En tant que structure d’accompagnement de projets technologiques innovants, nous étions évidemment présent, en plus d’être partenaire de l’événement. 

AIM, La Tribune et La Provence lancent leur événement centré autour de l’intelligence artificielle

Dès la veille, nous avons pu assister en avant-première à un échange intense sur la place de l’IA dans notre société grâce à la conférence « AI and the cultural sector, between attraction and mistrust – A different view of AI » et à la participation à celle-ci d’Eric Sadin, philosophe et écrivain qui venait offrir un regard plus critique sur l’IA et le tout puissant ChatGPT.

Le lendemain, 24 novembre, le Vélodrome a ouvert ses porte pour un enchaînement de conférences et de tables rondes sur des sujets tels que : « un an après ChatGPT, ce que l’IA a déjà provoqué » ou encore « ces métiers qui se transforment avec l’IA » ou encore « L’IA au service de l’Homme »

Chat GPT au coeur de toutes les discussions

Lors de l’événement, l’intelligence artificielle a été présentée comme un moteur d’innovation qui va transformer notre société. Les invités dressent donc un tableau contrasté de cette « évolution numérique » (et non révolution comme mentionné durant la journée) qui provoque à la fois passion et excitation que méfiance et crainte.

Les discussions se sont focalisées sur l’impact concret de l’IA, notamment à travers des solutions comme ChatGPT d’OpenAI, qui a été largement évoqué.

« Plus besoin d’apprendre des langages compliqués, c’est la machine qui s’adapte à notre propre langage. » Martin Pavanello, CEO et cofondateur de Mister IA

Les débats ont souligné l’impact actuel et futur de ChatGPT sur nos vies professionnelles et personnelles, mettant en lumière son rôle dans la mise en avant d’autres IA et leurs diverses utilisations. Cette technologie générative, intégrée dans divers secteurs tels que le juridique et les ressources humaines, promet une simplification des tâches professionnelles tout en maintenant la nécessité d’une vérification humaine pour garantir la justesse des rendus. Les prévisions sur la potentielle automatisation d’une part significative des tâches professionnelles ont également été évoquées, illustrant ainsi les différentes perspectives et inquiétudes quant à l’impact de cette technologie sur notre quotidien. Philippe Coror, CEO et cofondateur de Mirakl souligne « 50% des tâches de 70% des salariés vont pouvoir être remplacées par l’IA. »

Au milieu des échanges accessibles aux non-initiés, le sujet brûlant du départ et du retour de Sam Altman chez OpenAI a captivé l’audience, alimentant des débats autour de l’avenir du travail face à l’évolution de l’IA. Encore une fois, les avis ont divergé sur ce sujet comme sur celui de l’omniprésence de l’IA dans nos vies, les valeurs pour utiliser l’IA, l’égoïsme à travailler avec l’IA pour soi. Encore une fois, est-ce l’arrivée d’une nouvelle civilisation qui nous attend ?

L’Europe se veut innovante dans l’IA

Thierry Breton, Commissaire Européen au Marché intérieur, est venu prendre la parole pour mettre en  lumière l’ambition européenne dans le domaine de l’IA. Les discussions ont gravité autour de la nécessité de doter l’Europe des infrastructures nécessaires pour l’essor de l’IA et aussi aux différentes règles à instaurer autour de la gestion de l’IA, notamment celle de l’AI Act (qui ne fait pas l’unanimité auprès des différents speakers). La balance entre l’innovation et la régulation pour éviter une domination numérique a donc été un long sujet de discussion. Malgré les vents contraires qui craignent une étouffement de l’innovation, l’Europe s’efforce de bâtir un environnement favorable pour les talents européens.

« Il faut se donner les moyens de pouvoir avoir les infrastructures pour l’IA en Europe » a expliqué Thierry Breton.

Au final, les échanges ont mis en lumière l’importance d’une législation adaptée pour favoriser l’innovation tout en régulant les risques. La Commission européenne esquisse un cadre réglementaire avec des objectifs axés sur la sécurité des systèmes d’IA, la garantie de sécurité juridique pour les investissements, et le renforcement des règles existantes sur les droits fondamentaux.

Conclusion, l’IA évolution majeure aux enjeux actuels

L’intelligence artificielle façonne notre quotidien professionnel et personnel, transformant la manière dont nous travaillons et interagissons avec la technologie. Cependant, cette évolution n’est pas exempte de risques et soulève des préoccupations quant à sa régulation et son impact sociétal. L’IA n’a donc pas fini de faire parler d’elle !