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Pouvoir streamer une application ou un jeu vidéo à partir de n’importe quelle solution cloud et sans électronique dédié : voilà ce que propose Nothing2Install. La start-up créée à Marseille en 2019 a levé 1 million d’euros cette année. Une croissance fulgurante à laquelle l’incubateur Belle de Mai a contribué, en l’accompagnant depuis ses débuts. Sébastien Brulé, fondateur et CEO, revient sur cette relation professionnelle et humaine.

Comment est né Nothing2Install ?

Sébastien Brulé – Dans mon travail, comme dans ma vie personnelle, j’ai pu constater à quel point télécharger ou mettre à jour des applications – sur un téléphone, un ordinateur, une télé – peut être compliqué. L’idée m’est donc venue de développer une technologie permettant de streamer les applications à partir d’un cloud. Des plateformes de ce type existent déjà mais Nothing2Install présente des avantages inédits : une scalabilité à grande échelle, pas d’électronique dédié, une très bonne réactivité. Depuis fin 2020, on est en phase de test avec les applications notamment de TF1, Arte ou encore Bouygues Telecom pour faciliter leur accès depuis n’importe quel écran. Suite à notre levée de fonds d’un million d’euros cette année, on a attaqué le marché du gaming et on est actuellement aussi en phase d’essais avec de grands noms du secteur. On espère désormais déployer notre solution avec un premier client début 2022.

Pourquoi avoir fait le choix d’un accompagnement par un incubateur alors que tu avais déjà créé des entreprises sans y recourir dans le passé ?

La grande différence est que, cette fois, je me suis lancé seul. Or il faut tout de même être entouré. D’autant plus que je partais sur un projet innovant et technologique et que je ne disposais pas de toutes les compétences pour le développer. J’ai donc fait le tour des incubateurs existants. L’incubateur Belle de Mai s’est distingué par son niveau d’accompagnement vraiment complet. Les chargés d’affaires posent les bonnes questions pour nous challenger, nous poussent à aller au bout des raisonnements. C’est une chose que j’ai ressentie dès le premier rendez-vous et que je n’ai pas trouvée ailleurs.

Et qui a perduré une fois que tu es entré en incubation ?

Complètement. Morgan, le chargé d’affaires qui me suit, me fait encore aujourd’hui me poser 1001 questions. Mais c’est comme ça qu’on progresse ! Tous les autres membres de l’équipe m’ont également aidé à certains moments, en fonction des sujets. Ils m’ont apporté une vision extérieure essentielle pour prendre les bonnes décisions. Passer par la case incubation a permis d’aller plus vite dans le développement de Nothing2Install. On ne serait pas autant avancés si on n’avait pas fait ce choix.

Quel conseil donné par l’incubateur Belle de Mai a eu le plus de retombées positives pour Nothing2Install ?

Lorsque Morgan m’a dit de me lancer sur le marché du gaming. Je pensais que c’était trop tôt, insurmontable et qu’il valait mieux se concentrer sur notre premier marché. Ne pas s’éparpiller est d’ailleurs le conseil que l’on donne généralement à toutes les startups. Morgan m’a au contraire largement incité à tenter ce marché en parallèle de celui des applications. Il a eu raison puisqu’on est actuellement en discussions avec les plus grands noms du secteur, dont un potentiel premier client avec lequel on n’est pas loin d’un éventuel déploiement !

Sur quelles thématiques l’incubateur Belle de Mai t’a finalement le plus aidé ?

Je dirais sur la façon dont on s’adresse à un marché ainsi que sur l’aspect humain. Quand on est entrepreneur, on doute tous les jours. L’équipe de l’incubateur m’a beaucoup soutenu dans ces moments. Elle a été en quelque sorte un booster de moral et je pense que c’est aussi important que toute l’aide opérationnelle qu’elle a pu m’apporter.

Ta période d’incubation se termine à la fin de cette année, après deux ans d’accompagnement. Qu’en gardes-tu et que conseilles-tu à ceux qui hésitent à faire ce choix ?

Une vraie synergie s’est créée entre Nothing2Install et l’incubateur Belle de Mai. C’est aujourd’hui une belle relation humaine, pas uniquement professionnelle. Ça n’arrive évidemment pas à toutes les personnes qui décident d’entrer dans un incubateur. Néanmoins, je pense qu’il est primordial de s’entourer lorsque l’on démarre et de ne pas se lancer seul.