Nos bornes d’arcade – DO IT YOURSELF
Back2TheFuture : Once Upon a Time
Comme beaucoup de quadragénaires ou plus, j’ai découvert les jeux vidéo par les bornes d’arcade sur un tabouret (sinon je ne voyais pas l’écran) dans une ambiance assez détonante. En effet, on trouvait particulièrement ces machines dans les salles d’arcade, endroit interdit aux mineurs (mais ça passait), beaucoup de monde, quelques personnes étranges, une ambiance fumeuse (!), le bruit des pièces, de la musique synthétique, …, tout un spectacle qui introduit ce que l’on appelle aujourd’hui des Nerdz (regarder la série avec Mr Poulpe, cela vous donnera la caricature si vous avez oublié).
Mais au final, ce contexte qui semblait, disons le, louche pour beaucoup, est une somme d’excellents souvenirs entre contenus interactifs, divertissements et rencontres autour d’un écran (j’ose l’écrire, cela permet de networker). Une époque où l’e-sport était balbutiant, avec des premiers tournois en “1 contre 1” ou pour le “meilleur score” sur des licences comme PacMan, DonkeyKong ou Street Fighter. Aussi, c’est un business qui a connu des hauts et des bas, qu’on pensait disparaître avec les consoles de jeux mais l’arcade n’a jamais trépassé. Elle a muté, a changé de fond et de forme, et elle renaît aujourd’hui avec les nouvelles Interfaces Homme Machines comme les casques de réalité virtuelle ou des concepts de gameplay comme les escape games.
Je ne peux que vous inciter, si vous avez connu ou non cette époque, à découvrir toute cette fantastique histoire de l’arcade et du JV avec GrosPixels. Et rappeler aussi que, la taille du marché mondial des jeux d’arcade est d’environ 26 milliards de dollars en 2019, certes la Covid va passer par là, mais on prévoit qu’avec la Réalité Virtuelle celui-ci devrait atteindre 45 milliards de dollars d’ici 2025. Si vous êtes une startup “Tech” dans le JV, vous avez une équipe de passionnés du milieu et aurez toute notre écoute, à bon entendeur !
FastForward : Bring back the old memories !
2014, c’est l’histoire d’une fraise qui a la chair de poule, je découvre la framboise… Je me trompe de sujet !
2014, donc, je m’initie à la Raspberry Pi suite à une énorme salve de projets de startups “Internet Of Things” qui me présentent leurs PoC (Proof of Concept) sous ce joli nano-ordinateur. Une monocarte de la dimension d’un paquet de cigarettes et dont l’histoire prétend qu’il a été conçu par des professeurs du département informatique de l’université de Cambridge dans le cadre de la fondation Raspberry Pi. Cela tombe bien, c’est en lien avec la Recherche, en tant qu’incubateur Allègre c’est dans nos cordes (projet en lien ou issu de la recherche publique) !
Pour l’anecdote, le Raspberry Pi a été créé afin de démocratiser l’accès aux ordinateurs (pour moins de 50 dollars) et au digital making yourself (terme désignant la capacité de résolution de problèmes par soi-même dans le cadre de l’informatique, en raccourci au Do It Yourself).
La popularisation est possible en raison du prix abordable, la puissance et la faible consommation en énergie du Raspberry Pi, mais aussi grâce aux logiciels libres. Le Raspberry Pi permet l’exécution de plusieurs OS GNU/Linux, ce qui attire mon attention et ravive ma flamme de vieux développeur que je n’ai jamais été.
Après quelques essais pour rendre ma “maison connectée” – quelque peu infructueux – notamment un arrosage automatique cisaillé par un lapin, une webcam pour espionner les gabians et un aspirateur de publicités centralisé ; Je me tourne vers le retrogaming car je découvre, au fil de mes recherches sur le web, que ce petit ordinateur peut émuler certains systèmes de jeux vidéo de mon enfance… A moi les jeux d’arcade de Capcom et SNK, mastodons des 90’ dans les salles, où je perdais quelques francs durement acquis par mes jérémiades !
Retropie : The Future is Now
Avant de se lancer dans la conception d’une borne arcade, il faut en maîtriser le cœur ! Et c’est ici que le Raspberry Pi joue pleinement son rôle.
Pour se faire rien de plus simple, il suffit d’installer RetroPie, une distribution logicielle dédiée au retrogaming (il y aussi Batocera.linux, Lakka, Recalbox mais, après de longs essais, j’ai eu une préférence pour celui-ci pour une question purement subjective).
Pour installer RetroPie sur Raspberry Pi, vous allez avoir besoin de :
- Un Raspberry Pi (zero, 3 ou 4)
- Une boite de lego pour la coque de la console
- Une alimentation (celle d’un téléphone peut suffire)
- Une manette (ou plusieurs) USB
- Un câble HDMI pour brancher sur la TV
Pour moins de 100 euros de matériel et une bonne dizaine de minutes de software et une bonne heure de design vous obtenez une belle console retrogaming faite maison !
Il est à noter que j’ai dû construire une bonne vingtaine de ces petits systèmes de divertissement face à l’engouement général que porte le sujet de pouvoir jouer à tous les jeux existants depuis les années 1970. Comme quoi la nostalgie est un vrai marché, une culture du pixel art et un nice/need to have !
Les consoles c’est bien, une borne c’est mieux !
On y arrive enfin ! C’est en 2017, qu’on se lance sur ce projet ambitieux : un team building autour de la création de notre propre machine. Le sujet a été poussé par Céline en interne : allier un renforcement d’esprit d’équipe et mettre les mains dans le cambouis ! Cette philosophie et ce travail (et oui difficile à croire de l’extérieur) permet de mettre à l’épreuve nos petits savoir-faire autour d’un tutoriel d’électronique, d’informatique voire même de programmation.
Mais surtout, notre entente et engouement autour d’un bel objectif : resserrer les liens et avancer à l’unisson en planifiant nos actions… Et cela a donné naissance à notre premier bébé.
Petit guide pour réaliser, vous aussi, votre borne d’arcade en mode DIY !
Vous aurez besoin des composants suivants :
- 1x écran plat d’un vieux PC (disponible un peu partout souvent dans un placard, un bureau ou ailleurs)
- 1x Raspberry PI 3B (chez Kubii par exemple en kit complet pour avoir tout le nécessaire)
- 1x Kit Bois borne d’arcade (il y en a des très bien sur FabriKborne, pensez à prendre un T Kit et la partie vitrée !)
- 1x Multiprise (on en trouve souvent un peu partout)
- 1x Ruban Led (chez Weldom)
- 1x Système amplificateur audio et haut parleur (Sur Amazon)
- 4x Bombe de peinture (dans la quincaillerie du coin)
- 2x Kit Pad Arcade avec le nombre nécessaire de boutons et en option les branchements Usb (Sur Amazon)
- 1x De colle et pâte à bois (chez Weldom)
- … et des vis et du scotch à peinture et tout ce qu’on a oublié entre temps ^^
Au niveau des outils :
- 1x Perceuse et Visseuse
- 1x Marteau
- Quelques bras musclés
Au niveau software :
- Quelques notions Linux, SSH et Retropie (la dernière version).
Ensuite Google est votre meilleur ami
What’else ?
Afin de vous montrer les entrailles de nos créations, et pour être plus didactiques, on vous proposera prochainement une vidéo de la bête avec Manon. Et oui, encore un « to be continued » dans mes articles ! Je ne conclus jamais, comme le dit si bien Jean Claude Duss.